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Alberto Martin
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Très classe, Zverev ne s’attarde pas après sa victoire : “Ce n’est pas mon moment, c’est celui de Rafa” Ce lundi, Alexander Zverev a déboulonné une statue. Opposé à Rafael Nadal, quatorze fois vainqueur à Paris, l’Allemand a réalisé un match de très haute tenue pour s’imposer en un peu plus de 3h de jeu (6-3, 7-6, 6-3).  Saluant à peine le public, le numéro 4 mondial n’a pas cherché à prolonger le plaisir. Sentant bien que le moment dépassait largement sa petite personne, il s’est contenté de déclarer : “Je ne sais pas quoi dire. Merci Rafa, de la part de tout le monde du tennis. C’est un grand honneur ! J’ai regardé Rafa jouer pendant toute mon enfance. J’ai eu la chance de jouer contre lui en tant que professionnel. J’ai eu la chance de jouer contre lui deux fois sur ce magnifique court. Je ne sais pas quoi dire. Aujourd’hui, ce n’est pas mon moment. C’est celui de Rafa. Je ne veux pas parler beaucoup. Merci.”
Bluffant, Zverev met probablement fin à l’histoire de Nadal à Roland-Garros Quelle prestation d’Alexander Zverev. Ressuscité depuis son sacre à Rome, le numéro 4 mondial a délivré le match parfait, mettant fin au parcours du roi de l'ocre (6-3, 7-6, 6-3 en 3h05). Face à un Rafael Nadal réalisant probablement son meilleur match depuis son retour à la compétition, Zverev n’a jamais tremblé, récitant son tennis. Excellent dans tous les compartiments du jeu, il n’a pas laissé respirer un Espagnol pas encore assez bon.  De son côté, Nadal a clairement manqué de percussion et de rythme. Évoluant à un très beau niveau de jeu, l’Espagnol n’était pas encore prêt à rivaliser face à un tel adversaire. Ce type de performance donne quand même espoir pour la suite : Nadal est encore capable de réaliser de belles choses sur un court de tennis.  Une question demeure : était-ce bien la dernière fois que le Majorquin évoluait sur le court Philippe Chatrier ? C’est possible mais pas encore certain.
Fucsovics encense Sinner : “Sinner est aujourd’hui le meilleur joueur du monde” Alors que toute l’attention semble focalisée sur la méforme de Djokovic, le bras droit d’Alcaraz ou encore les adieux de Rafa, il n’en faudrait pas pour autant oublier Jannik Sinner. L’Italien, arrivé à Roland-Garros avec une préparation entachée, en raison d’une blessure à la hanche, n’en reste pas pour autant une menace. Avant de sentir son corps le freiner, Sinner avait tout raflé cette saison (Open d’Australie, Rotterdam, Miami) et se verrait bien reprendre sa domination là où il l’avait laissé.  À ce sujet, c’est Marton Fucsovics qui a cherché à remettre l’église au centre du village. Le Hongrois, éternel outsider au vu de son niveau de jeu bien supérieur à ce que son classement pourrait laisser penser, connaît très bien Sinner. Comme il le dit lui-même, son style de jeu est assez proche de celui du numéro 2 mondial, ce qui explique que les deux hommes s’entraînent fréquemment ensemble. Interrogé sur le niveau de jeu actuel du dernier vainqueur de l’Open d'Australie, Fucsovics n’a pas tari d’éloges : “Sinner est aujourd’hui le meilleur joueur du monde. Nous nous entraînons souvent ensemble parce que nos jeux se complètent bien, sinon il ne jouerait pas avec moi. Cela me donne confiance de pouvoir échanger avec lui et il s’entend bien avec moi.”
Impressionnant, Tsitsipas rejoint le deuxième tour à Roland-Garros  Ce n’était pas le tirage au sort le plus facile que l’on puisse imaginer. Opposé à Marton Fucsovics (54e) pour son entrée en lice, le Grec a eu besoin d’un set de demi pour prendre la mesure de son adversaire. Victorieux après un beau premier duel (7-6, 6-4, 6-1 en 2h22), Tsitsipas s’impose encore un peu plus comme l’un des prétendants au titre à Paris. Face à un Hongrois toujours très dangereux, le numéro 9 mondial s’est fait très peur. Concédant beaucoup de terrain à un adversaire très agressif, il a su faire le dos rond, sauvant même une balle de premier set, avant de finalement prendre le contrôle du match.  Après un tie-break de très haute volée, finalement remporté 9 points à 7, le vainqueur du dernier tournoi de Monte-Carlo n’a plus lâché sa proie et s’est envolé vers le tour suivant. Profitant d’un Fucsovics perdant de sa superbe, il s’est même adjugé 9 des 10 derniers jeux du match.  Au prochain tour, il retrouvera Daniel Altmaier, tombeur de Djere en plus de 5h (7-5, 6-4, 6-7, 5-7, 7-6).
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